Quelques mots à propos de SPIP 3.0

, par Valéry-Xavier Lentz

Le très attendu SPIP 3.0 est à présent disponible depuis quelques mois. Alors que j’ai pu désormais réaliser et mettre en production plusieurs sites à l’aide de cette nouvelle version, voici quelques observations.

Les évolutions les plus évidentes concernent le squelette par défaut lequel propose désormais un thème élégant à la typographie soignée qui pourra sembler directement utilisable aux amateurs de designs minimalistes. Ses feuilles de styles, organisées selon la « méthode daisy » sont simples à personnaliser, sachant qu’une option activable dans l’espace privé permet de les compresser en un seul fichier pour limiter les requêtes http.

L’espace privé (backoffice) voit ses icônes changer pour une gamme plus contemporaine créée par Sébastien Desbenoit. Ces icônes peuvent aussi être changées à l’aide de thèmes [1]. Il est désormais plus simple pour les développeurs de personnaliser cet espace privé, construit à présent en squelettes SPIP.

Le nouveau bandeau de SPIP 3.0

L’espace privé est globalement plus agréable à utiliser notamment grâce à l’ajout du nouveau menu de navigation (anciennement le plugin Bandeau) de la gestion des documents (anciennement disponible avec le plugin Médiathèque) et surtout la nouvelle gestion des plugins (extensions).

Cette politique visant à rendre disponible les nouvelles fonctionnalités sous forme de plugins permet de ne pas attendre la sortie d’une nouvelle version avant d’en bénéficier : elle relativise toutefois les apports de SPIP 3.0. Ainsi la fameuse boucle DATA est aussi disponible pour SPIP 2.1 (et tant mieux puisque j’ai pu l’utiliser il y a quelque jours pour un projet). Elle ouvre pas mal de perspectives pour les développeurs et bidouilleurs (au sens positif du terme). Elle permet ainsi d’utiliser la syntaxe des boucles SPIP pour afficher le contenu d’un xml, csv, json et de nombreux autres types de fichier.

Notons aussi à l’occasion de la sortie de SPIP 3.0 la création d’une entreprise dédiée à l’hébergement de sites SPIP : Nursit. Les tarifs sont un peu trop élevés pour mes besoins personnels (j’ai 5 ou 6 sites différents sur mon serveur) mais une formule parfaite pour une association ou un particulier qui veulent monter leur site sans se préoccuper des aspects techniques. Notons qu’il reste possible de personnaliser pas mal de choses.

Seul point négatif à mon sens : le passage à SQLite [2] pour les sauvegardes de la base de données. Pour l’instant SQLite n’était activé chez aucun des trois hébergeurs où j’ai installé un SPIP 3 et j’ai dû passer par PhpMyadmin. Les développeurs avaient sans doute de bonnes raisons que j’ignore pour ce changement mais pour l’instant ça complique la vie plus qu’autre chose.

Et pour l’avenir ? Les développements de SPIP se poursuivent régulièrement avec la parution régulière de nouvelles versions de maintenance de SPIP 3.0 et une roadmap 3.1 déjà bien remplie.

Je teste régulièrement d’autres outils de publication, et j’en utilise d’autres dans le cadre de mon activité professionnelle mais je reviens pour mes usages personnels toujours à SPIP qui offre à la fois une interface utilisateurs simple à prendre en main — j’ai de nombreux retours en ce sens de contributeurs ayant été confrontés à d’autres outils plus en vogue — et un langage de création de sites accessible au non développeur que je suis qui me permet de maîtriser l’affichage de mes sites [3].

Notes

[1cf. l’article Icones FatCowRetro et ses commentaires. Il n’existe malheureusement pas encore d’interface graphique pour choisir son thème.

[3cf. par exemple Le Taurillon, un magazine en ligne, que j’ai pu réaliser intégralement sur la base du langage de squelettes SPIP et de plugins disponibles sur le site SPIP Contrib.